Frôler Sa Haine - Chapitre 2.1

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Chapitre 2.1

Akaville était un jeune village à quelques kilomètres de la vieille ville, Kolun. Les habitants actuels étaient les arrière-petits-enfants des travailleurs de la grande usine, qui avait donné son renom à Kolun. Une main d'œuvre hétéroclite, qui avait afflué des quatre coins du monde après la quatrième guerre mondiale ou comme on l’appelait dans des manuels scolaires, la guerre de l’individualisme religieux. Ce conflit avait tout bonnement décimé un quart de la population mondiale et redessiné territoires, continents et populations donnant lieu à des peuples décimés, des villes fantômes et un melting-pot planétaire.

Femmes et hommes, animés par leur instinct de survie se hâtèrent vers les quelques cités qui avaient survécu à la destruction et qui avaient réussi à trouver un moyen de se réinventer une image et à retrouver un équilibre. La région de Kolun, faisait partie de ces points d’énergie positive. Leur choix s’était porté sur les technologies acquises, le recyclage et le conservatisme. Tel était le contexte qui accueillit les rescapés d’un monde déprimé et châtré de toute espérance. Femmes et hommes crurent à un futur en échange de leur coupure progressive des autres villes, et pays qu’ils fuyaient.

Le temps et l’histoire leur donnèrent raison, car leurs conditions avaient fini par s’améliorer, leur région devint auto-suffisante et prospère. Sur une Terre où le gout de l’aventure et la découverte de nouveaux horizons étaient des notions archaïques, c’étaient les petites régions nouvelles, indépendantes, métisses et multiculturelles comme la leur qui prévalaient. L’individualisme s’était imposé telle une évidence.

Ainsi, Akaville, où vivait Julia, et qui faisait partie des villages de la région de Kolun, était complètement indépendante : elle avait ses écoles, son hôpital, son université, sa police, ses élus... tous bien différents et sans relation avec ceux de Kolun. Tout ce que la petite Akaville avait en commun avec la grande Kolun, c’était un espace géographique, mais au-delà de la route qui les reliait, les akavilliens arrivaient parfaitement à se passer de l'encombrante agitation de la grande ville.

Akaville abritait environ cinq centaines d'habitants qui se connaissaient pratiquement tous, et étaient fiers de leur autonomie. Cela dit, il y avait quelques inconvénients au fait de vivre en reclus : comme par exemple, le fait que leur police, qui ne possédait qu’une agence, dût faire appel aux services Kolunais en cas de grande urgence ; ceux-ci faisaient alors tout le chemin jusqu’à eux, à chaque fois qu’un problème venait à se présenter. Fort heureusement, la vie y était assez paisible et il n’y eût que deux appels à l’aide en plus de cinquante ans !

Néanmoins, il y avait quelques mois de cela, on avait vu apparaître un peu partout sur les panneaux publicitaires de la ville, des propositions d’emploi en tant qu’adjoint de police. Le chef avait besoin de nouveaux agents après l’assassinat de certains Akavilliens par des membres de l’organisation raciste de la région : le KK-Naz ! Même après quatre guerres mondiales, il restait encore des organisations radicales et extrémistes, qui n’avaient pas intégré que la couleur de peau ne différenciait plus les êtres humains à cette époque. La différence avec les siècles précédents, était que les idéologies narcissiques et criminelles de ces groupes extrémistes n’étaient plus prioritairement détenues par les caucasiens : chaque couche de pigmentation avait ses terroristes puritains fous-à-lier.

A suivre ... :)
RBD

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H
La trame m'emballe vraiment...en attente...
Répondre
H
Ok, j'attends patiement....
R
Et je te réserve encore pas mal de surprises par la suite. Stay connected!! :D
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