W.A.K.A, le film

W.A.K.A, le film

W.A.K.A, le film

Petit tchat avec la réalisatrice et Bruno Henry, le mac!!!

Heeey folks! Avez-vous déjà été à une projection privée d’un film ? Moi siii ! :D C’était le 31 Mai dernier, à la projection du premier long-métrage W.A.K.A, de Françoise Ellong. Un ovni, mais je vous explique! C’est un film franco camerounais, dont la double nationalité est assumée jusqu’au bout, et qui a la particularité d’avoir été tourné au Cameroun, à Douala avec des acteurs camerounais et une équipe majoritairement camerounaise.

Pourquoi j’insiste sur ces détails ? Parce qu’on devine le challenge que ça a pu être pour la jeune réalisatrice française, et tous les encouragements qu’elle a dû avoir… Attention, ceci était de l'ironie! Le pari a été relevé, et Françoise a fait appel à des professionnels locaux ! Pour le grand bonheur de nos yeux !

L’histoire est celle de Mathilde, une mère qui en arrive à se prostituer pour subvenir aux besoins de son fils. Françoise, et son scénariste Séraphin Kakouang abordent des thèmes comme la prostitution, la parentalité, l’amour dans un contexte camerounais avec une véracité et un ton que j’ai rarement vu. Des sujets sensibles au Cameroun (et ailleurs également, ne nous mentons pas), universels, mais que la réalisatrice traite avec humanité, sincérité et aux oubliettes le ton moralisateur que l’on retrouve souvent dans les productions camerounaises (et qui me saoule vite, personnellement). *Ahem!*

En ce qui concerne les images, et les cadrages, j’ai découvert une Douala urbaine comme je ne l’avais jamais vue. Les images que j’ai des productions camerounaises sont souvent à hauteur d’humain, mais dans WAKA, on a de beaux plans de ville, des toits ondulés à perte de vues, poteaux électriques et d’immeubles, des vues de la baie qui m’ont donné envie de sauter dans le premier train en partance pour la capitale économique.

Je ne finirai pas cette critique sans mentionner le jeu des acteurs. Bruno Henry dans le rôle d’un vil mac (ça sonnait bien, héhé) à vous glacer le sang ; Alain Bomo Bomo, attendrissant de masculinité, car j'ai vu peu de personnages d'hommes noirs, (tout cinéma confondu) dépeints et joués ainsi ; et enfin Patricia Bakalack dans le rôle principal… Il faut la voir, cette femme : d’une beauté déstabilisante dans sa souffrance et son éclosion progressive à travers le film. Tous les personnages évoluent, et se révèlent au fil des scènes, et pour couronner le tout, le drame garde un ton humoristique.

Tout a été pensé et réfléchi dans ce film : les plans, les couleurs, la musique, la poésie, le drame, et je le redis, l’humour. Voilà, je pourrais parler des heures de l’effet que ce film a produit chez moi, jeune illustratrice franco-camerounaise, de ce que ça représente de voir un acteur afro-carribéen jouer avec des acteurs africains dans un film français (parce que, disons-le, clairement, il n’y a pas assez de noir-e-s à la télé et dans le cinéma français!) ; pour une yaoundéenne de naissance, et donc citadine, de voir une ville de son pays, filmée non pas depuis des cimes d’arbres de la forêt équatoriale (uniquement), mais bien dans la ville, avec ses lumières, ses couleurs, ses immeubles, ses existences dans les elobi (quartiers populaires)...

Mais assez parlé de W.A.K.A pour aujourd'hui ; je vous laisse découvrir ce film qui a déjà été primé dans différents pays et festivals. J'espère sa sortie prochaine en salles, en DVD, et sa BO… Parce que la BO aussi, je pourrais en parler des heures... Je vous souhaite de le voir, parce que fait-quoi fait-quoi, moi je le reverrai! ^^

Voici quelques dessins que j'ai fait après la séance. :) Voilà je retourne à mes crayons, ça m'a donné envie de dessiner, tout ça!

Enjoy, xoxo ;) Reine BD

Croquis sur le vif de Françoise Ellong qui nous parle de son film. :)

Croquis sur le vif de Françoise Ellong qui nous parle de son film. :)

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